Plantons le décor : Nous, européens, n'avons pas pu jouir du superbe Super Mario RPG, ce dernier étant sorti uniquement au Japon et en Amérique. Mais, Nintendo a décidé de surfer sur le succès de SMRPG : En 2001 sort "Paper Mario", accessible en Europe. Quel est donc le secret de ce jeu pour avoir attiré tellement de personnes ?
Découvrons-le sur le champ...
L'écran titre du jeu
1)
SCÉNARIO
Le scénario du jeu est un peu mieux que d'habitude :
Bowser est allé dérober à Havre Etoile, le royaume des étoiles censées exaucer les voeux de tout le monde, la baguette étoile, artéfact censé le rendre invincible. Il l'utilise pour soulever le château de Peach avec le sien en plein milieu d'une fête. Il en profite pour envoyer Mario par une fenêtre. Rescapé de sa chute, Mario rencontre en rêve les 7 esprits étoiles que Bowser a capturés pour les empêcher de le gêner. En effet, les esprits étoiles étaient les seuls à pouvoir arrêter son pouvoir en plus d'exaucer les voeux. Mario part donc libérer ces 7 esprits pour pouvoir blesser Bowser et récupérer Peach.
Même si l'on pouvait faire mieux, ce scénario est quand même amplement suffisant pour passer des heures sur le jeu.
Un bon point, un !
Continuons-donc ce test...
2)
CONCEPT
Ce qui fait la grande force de ce jeu est le concept des combats : En effet, Mario est assez limité au début du jeu, avec seulement ses sauts et son marteau comme seules armes. Heureusement, le système d'initiative lui permet, s'il frappe son ennemi sur la zone où il peut se déplacer, d'infliger des dommages préventifs à un de ses ennemis.
Au fil des donjons, il trouvera de meilleures armes avec lesquelles il fera plus de dommages.. Il obtiendra rapidement un objet spécial qui permettra d'infliger un maximum de dégâts. Ce système appelé "commande action" est là à chaque attaque, que ce soit pour attaquer votre adversaire ou pour vous défendre.
Les combats sont donc, malgré le tour par tour, très dynamiques et requièrent une attention constante de la part du joueur. Encore mieux, Mario aura la possibilité d'acheter des objets appelés "badges", qui permettront d'apprendre de nouveaux coups, d'augmenter la force ou la défense de Mario...
Ces objets seront très utiles et sont une très bonne idée. Equiper chacun d'entres eux vous coûtera un certain nombre de Points badges, une des trois statistiques de Mario : PC (s'ils tombent à zéro, Mario est vaincu et c'est le Game Over), PF(servent à utiliser les puissantes attaques débloquées par les badges)et PB(servent à équiper les badges). Un système intuitif et jouissif.
Mario pourra aussi acheter des objets normaux dans les magasins contre des pièces, ces objets servant à être utilisés dans les combats pour regagner des PC ou des PF...
Une autre dominante des combats est la présence de partenaires. Rencontrés en chemin, ces alliés ont une personnalité et des aptitudes personnels : on a par exemple le Lakitu rebelle ou le facteur maladroit. Chaque partenaire peut devenir plus fort en trouvant un bloc spécial : ses stats augmenteront et il apprendra une nouvelle attaque.
Les partenaires n'ayant pas de jauge de vie, il faudra attendre un peu s'ils sont blessés au combat.
Les partenaires servent aussi hors combat : un rocher bloque le chemin ? Utilisez l'aptitude explosive de la Bob-Omb pour avancer !
A la fin de chaque combat, Mario gagne des points étoiles. Avec 100 points étoiles, il gagne un niveau et peut augmenter une des trois stats citées au-dessus. Le niveau maximum est 27.
En parlant d'ennemis, il faut dire que le bestiaire est complet et varié : des Goombas aux Frères Martos, chaque ennemi a ses aptitudes et attaques propres. Bien entendu, de nouveaux ennemis se sont introduits dans le jeu. Un autre bon point !
On doit aussi remarquer que, pour une fois, il y a une organisation : Les Boos habitent une forêt sombre, les Toads vivent à Toadville et les Goombas/Koopas ont leurs propres charmants villages.
On peut parler à chaque personne habitant un village et de plus, Mario et ses partenaires reçoivent régulièrement du courrier de PNJ (Personnage Non-Joueur). C'est très agréable d'avoir l'impression d'un monde vivant et non peuplé d'enveloppes vides qui font plus partie du décor que d'autre chose.
Voilà, cette partie est finie, bravo d'avoir suivi jusqu'ici ! On continue ?
3)
GRAPHISMES
L'une des nouveautés du jeu est le rendu graphique. Les graphismes sont en effet en papier ! Rassurez-vous, le jeu a quand même une profondeur : on peut se rapprocher ou s'éloigner de "la caméra". Cette idée autorise ainsi des folies : par exemple, Mario tombe au ralenti (une des propriétés du papier, sa grande portance).
Cela permet aussi une interaction avec le décor, où on a droit à de grands changements dans le décor : si un mur vous gêne, vous pouvez passer en trouvant le bon interrupteur, qui fera tomber le mur en morceaux !
Mario au Village des koopas
Le jeu ne serait pas aussi bon sans la variété des environnements: on passe facilement d'un manoir hanté à un superbe champs de fleurs en passant par un coffre à jouets, tous colorés au pastels pour donner au jeu un graphisme mignon qui paraît sorti d'un jardin d'enfants. Vous m'aurez compris, le rendu graphique du jeu est époustouflant. Continuons le test...
4)
MUSIQUES
On aborde du lourd. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce jeu a des musiques très jolies. En effet, chaque lieu possède sa musique, rendant le jeu mémorable. Par exemple, la musique de la forêt hantée est effrayante et sombre, tandis que le Boss "Général Mass'" se voit doté d'une fanfare militaire exotique comme musique. Quel joueur qui a testé ce jeu ne s'est jamais surpris à en fredonner les airs de temps en temps ? Je ne peux que vous conseiller d'écouter L'OST du jeu. Même la musique du menu principal est sympathique à entendre.
En clair, encore un bon point.
Mario dans Toad ville avec une alliée. En haut, ses pièces et stats actuelles.
5)
MANIABILITé
Ce Mario ne déroge pas à la règle : La maniabilité est excellente.
Mario utilise sa palette de coups et mouvements facilement. Une pression sur un bouton et le plombier moustachu saute. Une pression sur un autre et il fracasse un bloc avec son marteau. Mario obéit au doigt et à l'oeil tant et si bien que même la commande action des combats est intuitive.
Je ne compte pas m'éterniser là-dessus tellement il est facile et jouissif de frapper correctement.
Un bon point supplémentaire !
6)
DURéE DE VIE
Le dernier point du test est la durée de vie. Comptez une quinzaine d'heures pour terminer ce jeu
sans les quêtes annexes. Le jeu est divisé en 8 parties, 7 pour les étoiles et 1 pour Bowser. Chacune des parties vous demandera d'explorer une zone puis de combattre un boss pour récupérer un esprit étoile qui était prisonnier.
Mais le jeu fourmille de quêtes annexes : jouer les facteurs, trouver toutes les recettes de plats, atteindre le niveau maximum et même vaincre des boss optionnels... Chacune est récompensée par des points étoiles ou des badges, ou même de la simple satisfaction. Avec ces quêtes, on passe de 15 heures à 40 heures ! Et toutes aussi super les unes que les autres !
Profitons en pour parler difficulté. Il faut l'avouer, ce Paper Mario n'est pas facile : les ennemis passent de peu de PC et de dommages à de gros dommages et une bonne vie. Mais cette difficulté est "de la bonne difficulté" car aucun obstacle n'est insurmontable avec une bonne stratégie ! On peut être très satisfait quand on a réussi ce défi.
Voilà, c'est l'heure du bilan, merci d'avoir lu !
7)
BILAN
Critère | Note | En bref |
Scénario | 8/10 | Bien que pas très original, c'est une bonne excuse pour jouer. |
Concept | 10/10 | Que des bonnes idées ! |
Graphismes | 9,5/10 | Tout mignon et en papier, le graphisme a un genre bien particulier qui a su surprendre. Agréablement. |
Musique | 10/10 | Toujours dans le sujet et entrainante... |
Maniabilité | 10/10 | Excellente, tout simplement |
Durée de vie | 8,5/10 | Toujours plus de quêtes annexes pour toujours plus de bonheur... |
TOTAL | 20/20 | Un super jeu mythique à avoir absolument. Dans la marée des casual games, espérons que celui-ci ne sera pas touché. |
Note : le total n'est pas la moyenne des données, mais un avis personnel.