Qui ne connaît pas Donkey Kong ? Un minimum de culture vidéo ludique est nécessaire, je vous l’accorde. Mais en général, parmi tous ceux qui le connaissent, peu savent à quel point le gorille était près de passer à la trappe à une certaine époque.
Cette époque débuta après Super Mario Bros. de la NES. Car si Donkey Kong avait eut trois années de gloire, de 1981 à 1983, elles étaient révolues en 1992. Pourquoi l’année 92 ? Parce que ce fut l’année ou Super Mario Kart sortit. Pourquoi Super Mario Kart ? Parce que sans ce Mario Kart, Donkey Kong aurait peut-être disparut aujourd’hui. En effet, la présence de son fils (Donkey Kong Jr.) dans le célèbre jeu de kart lui a permit de retrouver un peu de sa notoriété. Mais alors, si DK a un fils, il a une famille non ? Bingo. Cette famille, on la retrouvera dans tous les jeux (ou presque) où Donkey Kong sera présent par la suite.
A commencer par une bombe vidéo ludique en tout point : Donkey Kong Country. Mais pourquoi cette renaissance soudaine alors que Nintendo ne comptait plus sur le primate ? Tout simplement car le jeu a été développé par Rareware, développeur britannique peu connu malgré la création, sur NES notamment, de jeux assez brillants. Le pari était assez risqué pour Big N, mais ce fut un tel succès (9,3 millions d’unités vendues !) que le jeu fut adapté (avec éventuellement quelques modifications suivant les supports) sur Game Boy sous le nom de Donkey Kong Land, sur Game Boy Color, sur Game Boy Advance et sur Console Virtuelle pour la Wii !
Et il eut 2 suites, elles aussi maintes fois adaptées.
Mais quelles sont les clés d’un si grand succès ? Qu’est ce-que Donkey Kong Country a de plus que bien d’autres jeux ? C’est ce que je vais essayer de trouver dans ce test.
Tout d’abord, grâce à un plan marketing savamment préparé (cassette promo, pubs télé et dans les magazines, etc...). Pour se préparer à « la révolution » selon Rare. Ensuite, faire ressortir de l’oubli une ancienne star des jeux vidéos n’est pas chose aisée. Mais il fallait se renouveler un peu, du coup, l’ancien Donkey Kong fut rebaptisé en Cranky Kong ; qui est en fait l’ancien DK qui a mal vieilli car il est devenu un vieux grincheux nostalgique des années 80.
Mais on voulait donner au primate une famille complète. Ainsi furent créés Funky Kong et Candy Kong qui aident respectivement dans le jeu à retourner dans les niveaux déjà terminés et à sauvegarder. Pour compléter, il fallait une sorte de Luigi à Donkey Kong. C’est pour cela, mais aussi pour varier le gameplay, que Diddy Kong fut inventé (à noter que c’est le neveu de DK).
Et il est vrai, que, sans lui, le jeu serait moins intéressant, moins enrichi.
Le joueur doit en effet jongler d’un singe à l’autre car Diddy saute plus haut que Donkey mais en contrepartie, il a moins de puissance ou bien encore Diddy est plus agile mais ne tue pas les ennemis aussi facilement que Donkey.
Tout ceci est d’ailleurs brillamment expliqué dans le manuel du jeu très complet et agréable à feuilleter au passage ; notamment, grâce aux commentaires méprisants envers le jeu du sénile Cranky Kong ou du scénario du jeu.
Je n’en ai pas encore parlé donc le voilà : le neveu à DK était chargé de veiller sur la réserve de bananes des Kong mais les Kremlings l’enlevèrent dans la nuit orageuse et volèrent les délicieux fruits. Furieux, le primate décide de foncer récupérer Diddy et ses bananes par la même occasion. Pour une fois, nous avons droit à un scénario correct mais il est toujours question d’enlèvement. A noter que trois modes de jeu sont disponibles : l’habituel mode solo et deux modes jouables à deux : un contre la montre et l’autre en équipe chaque joueur contrôlant un singe. Vous me suivez ? Trois fichiers sauvegardables sont (fort) heureusement inclus.
Avant de s’attaquer au point fort du jeu, parlons du principe des 101 %. Effectivement, le jeu contient une quarantaine de niveaux. Chacun contient une ou plus généralement plusieurs salles secrètes (exceptés les niveaux sous-marins). Chaque stage terminé rapporte un point, tout comme une salle secrète visitée. Au bout du compte, on obtient donc 101 % ; les boss y compris. Mais alors Donkey Kong Country est un banal jeu de plate-formes ? Bien sûr que non !
Le jeu est bien plus que cela, grâce à deux choses : les graphismes et la bande son. De la vraie 3D, du jamais vu sur Super Nintendo ! C’est donc du 32 bits sur 16 bits, mais comment est-ce possible ? Eh bien tout simplement, grâce aux très puissants ordinateurs de Rare qui ont créés le jeu en véritable 3D puis l’on convertit pour la légendaire console de Nintendo. Le déplacement s’effectue en 2D, bien évidemment, mais tout le reste est conçu en images de synthèse.
Du coup, l’animation est parfaite et le jeu ne comporte aucun bug d’affichage ; à moins de vraiment les rechercher.
Niveau gameplay, comme dit plus haut, il est parfait, comme il se doit chez Nintendo. Les personnages se manient avec aisance. Et pourtant, beaucoup d’action sont possibles, comme sauter, nager, courir, mais aussi attraper un tonneau, s’accrocher à une liane... A propos de tonneaux, sachez que Donkey Kong Country en contient beaucoup et de toutes sortes. Du tonneau Continue, permettant de retourner à l’emplacement du tonneau en cas de défaite, au tonneau canon, permettant d’envoyer les singes valdinguer à tout va, en passant par le tonneau DK, pour retrouver son compagnon. Et bien d’autres encore qu’il serait trop long de citer.
Il existe aussi d’autres items comme les lettres K, O, N, G, qui permettent de gagner une vie si vous les trouvez toutes les quatre dans un niveau ou les bananes donnant une vie au bout de 100 récoltées. Bref, ce jeu est dans l’ensemble varié, et les ennemis n’y échappent pas. On trouve des Klap-Traps (crocodiles à grande gueule), des Kritter (très simples à battre), les requins ou encore les huîtres pour les ennemis aquatiques. Ainsi que less boss, tout aussi vils et affreux.
Pour accompagner le tout, une excellente bande-son, avec des musiques mythiques à écouter en boucle tellement qu’elles sont sublimes et des bruitages à couper le souffle (j’avoue j’exagère un peu). Question durée de vie, sans soluce, il est quasiment impossible de finir le jeu à 101 % rapidement. Une fois fini, certains le referont une dizaine de fois, d’autres s’arrêteront à une fois ou deux seulement.
Pour la note finale, vous vous doutez bien que Donkey Kong Country n’est pas noté 20 sur 20, même si je n’ai quasiment pas parlé des défauts du jeu jusqu'à maintenant. Rassurez vous ils sont moindres mais ils sont bien là. Tout d’abord, certains passages sont très durs pour les jeunes joueurs, gare aux Super Nintendo en charpie après avoir bloqué sur un passage ardu ! Même si les boss sont assez simples, ils sont répétitifs. Pour finir avec les mauvais points, sachez qu’un petit nombre de personnes n’accrocheront pas au concept « 3D-images de synthèse ».
Mais le jeu n’a pas à pâlir de ses maigres défauts, car c’est tout simplement un hit !
Les plus | Les moins |
- Des graphismes époustouflants
- Une bande-son irréprochable
- Des personnages et ennemis divers et variés
| - Peut-être un peu trop dur
- Boss répétitifs
- Lassant à la longue
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Critère | Note |
Graphismes | 5/5 |
Sons | 5/5 |
Contrôle | 5/5 |
Durée de vie | 4/5 |
Note Finale | 18/20 |