Super Mario Land 2: 6 Golden Coins

Rien qu’au nom « Super Mario Land 2 » il est possible d’imaginer que le jeu aura 36 suites. Grossière erreur.
Car Mario Land est une des rares séries de Mario à ne pas avoir plus de trois épisodes. Et encore, le dernier n’a de Mario Land que le titre. Oui, car Mario Land est une série courte mais alors quelle série…! D’ailleurs ce jeu que je m’apprête à tester et un des meilleurs jeux de la Game Boy.
Pourtant en allumant la Game Boy rien de spectaculaire n’indique que ce jeu est un hit.

La petite démo qui s’enclenche en cas d’inactivité n’est pas là pour nous épater. Petit plus mais pas des moindres : en effet, après l’écran titre, il est possible de sauvegarder trois parties ; contrairement au premier opus ou la sauvegarde n’existait pas, vu que c’était un des premiers jeux de la Game Boy.
C’est bien, certes, mais cela écourte la durée de vie. La présentation, quant à elle est soignée et rappelle que l’on ait dans l’univers Mario. Effectivement, en regardant un tant soi peu le thème et le niveau, on se demande si les développeurs ont déjà joué à un jeu du plombier. Si un arbre grouillant d’ennemis, un robot géant à l’effigie du moustachu, une maison minuscule pleine de fourmis, eh bien d’autres; sont des décors innovants, ils s’éloignent tout de même un peu de trop de l’univers habituel.



Ici exit la campagne, le désert, le monde glacé ou le château de Bowser de fin de monde.
Bref, on se sent un peu dépaysé. Surtout pour un jeu qui se veut être la conversion portable de Super Mario World, bien que le soft possède un écran carte, comme dans ce dernier.



Mais alors, ce jeu est une daube ? Bien sur que non. Le décor est effectivement inhabituel, mais ça ne gêne que très peu, et puis un peu de changement n’est pas de refus. On prend plaisir à flâner dans les niveaux qui contiennent tout de même des éléments de l’univers Mario, comme les blocs ornés d’un point d’interrogation, les pièces d’or, etc. Et aussi l’inévitable champignon, ainsi que la fleur de feu, classique des classiques. Mais un nouvel item fait son apparition : (il ne sera d’ailleurs plus utilisé dans aucun des jeux Mario sortis par la suite) les oreilles de lapin, sensées remplacer la cape de Super Mario World.



Contrairement à son modèle de la Super Nintendo, ce n’est pas le même principe pour voler : vous devez en effet partir d’un point élevé et appuyer de façon répétée sur A pour tomber lentement (on ne peut pas véritablement voler comme dans SMW). A noter que les champignons « 1 up » (donnant une vie) ont été remplacés par des cœurs.
En parlant de maniabilité, rien à dire comme il se doit chez Nintendo. Les actions sont nombreuses mais pourtant très simples à effectuer. La bande son est diversifiée, pour un jeu Game Boy, c’est une réussite ; tout comme les bruitages d’ailleurs. Le gameplay est habituel : sauter, pour tuer les ennemis, (guêpes vicieuses et crapauds à langues mortelles) courir… Les animations sont également excellentes par rapport au support. Les graphismes sont quant à eux un poil trop justes, surtout en 1992. Excepté ceci, les niveaux sont détaillés tout comme Mario et les ennemis. Le principal défaut du jeu réside dans la durée de vie, à cause d’une difficulté enfantine (excepté le niveau final). Et comme si cela n’était pas assez simple, les développeurs ont ajouté un « Easy Mode » un peu inutile sauf s’il l’on désire terminer le jeu en deux heures, bien que le niveau final, je le répète, vous donnera du fil à retordre.



Bref, une cartouche prometteuse à la durée de vie un peu courte mais on ne se lassera pas de refaire le jeu encore et encore, notamment pour trouver les Warps Zones (niveaux cachés).
Pour une conversion portable de Super Mario World, paris réussie !

Critère	Note
Graphismes	3/5
Prise en main	5/5
Bande son	4/5
Durée de vie	3/5
Note Finale	16/20