Je devais bien le tester un jour, donc le voici, le voilà : le test de Super Mario World. Le tout premier jeu de la Super Nintendo, sorti en Europe en 1992, est le meilleur de la console, selon beaucoup de nostalgiques. Shigeru Miyamoto oblige, ce fut un chef d’œuvre. Et ça l’est toujours.
Pour lancer la SNES, qui succédait à la (presque) défunte NES, il fallait un jeu d’exception. Naturellement, on sollicita Shigeru Miyamoto et Koji Kondo pour la bande son. Après un long travail acharné, les développeurs nous pondirent le jeu dont j’ai déjà fait les éloges plus haut. Mais qu’est ce qui rend ce jeu si exceptionnel ?
Sûrement pas son scénario ! Un des seuls points noirs du soft. Le voici donc tout bête qu’il est : Bowser à enlever (encore avec un !) la princesse et le bébé Yoshi. Forcément, Mario et son frangin partent à leur recherche.
Pour ceux qui ne sauraient pas qui est Yoshi, c’est un dinosaure, que le plombier peut chevaucher, souvent vert mais quelquefois rouge, bleu ou jaune.
Les Yoshis ont tous des pouvoirs communs qui sont modifier suivant leurs coloris par exemple, si un Yoshi rouge mange une carapace de tortue, de n’importe quelle couleur, la carapace lui fera cracher des boules de feu. Un Yoshi jaune peut, de cette manière, faire trembler le sol (pour tuer les ennemis alentours) et un Yoshi bleu peut même… voler ! Quant au Yoshi Vert, ses pouvoirs dépendent de la carapace qu’il a ingurgité, une rouge lui fera cracher du feu, une bleu le fera voler (à noter qu’il ne pourra recracher qu’une carapace verte)... tout ceci promet une grande liberté d’action et je ne parle pas de la diversité des mouvements réalisables avec Mario.
Ce dernier est en effet capable de lancer des boules de feu grâce aux fleurs de feu, de grandir, grâce aux champignons, de sauter, courir, etc … Tous les mouvements semblent donc être issus de Super Mario Bros. 3.
Tous ? Non. On peut ainsi constater que la queue de raton laveur a été supprimée puis remplacée par, devinez quoi une cape magique. Elle est symbolisée par une plume et il et possible de l’obtenir dans des blocs items ou sur certaines créatures.
La cape dote Mario de la capacité de voler et de planer, après avoir couru sur une assez longue distance. Le concept est d’ailleurs très bien exploité dans SMW.
Les levels se déroulent dans les paysages habituels : campagne, niveaux aquatiques, aériens… Sans compter quelques nouveautés comme l’île de chocolat ( ?!) la forêt des illusions (de plus en plus bizarres), le dôme de vanille (c’est quoi ce truc), les maisons hantées (brrr)…
Pour sauvegarder, il est nécessaire de détruite un château (après avoir battu son gardien, qui est l’un des fils de Bowser ou Bowser lui-même pour le château de fin) ou bien de terminer un niveau de maison hantée ou bien encore activer un switch dans un Switch Palace.
Ce dernier sert à rendre plein les blocs précédemment vides, qui se trouvent dans certains niveaux. Cela crée donc de nouvelles plate-formes et, qui sait, de nouveaux blocs à items…Je précise qu’il existe quatre couleurs de Switch Palace, du bleu au rouge en passant par le vert et le jaune.
Hormis les blocs, beaucoup d’autres décors (utiles ou non) répondent à l’appel, pour apporter un brin de fraîcheur à la série des Super Mario.
Les grillages situés dans les châteaux, auxquels Mario (et, malheureusement, les ennemis) peuvent s’accrocher en sont un exemple. Mais il en existe bien d’autres, comme les cordes, glissantes sur des rails encombrés de scies. En vrac, citons aussi les clés, permettant d’accéder à des passages secrets, les ballons faisant flotter le plombier quelques instants…
Notez dans tout ça qu’on trouve un mode pour deux joueurs qui est très ingénieux car il est possible de ne jouer qu’avec qu’une seule manette, chacun son tour (ou avec 2 manettes, toujours l’un après l’autre). Un système permettant de s’échanger des vies est également présent. Jouer à deux n’est peut-être pas aussi fun qu’un Mario Kart mais reste un bonus appréciable !
Par-dessus le marché, le soft est servi avec des graphismes quasi irréprochables, surtout pour l’époque, vu que c’était le premier jeu de la Super Nintendo. Le dessin des personnages a du charme, un style enfantin (retrouvé dans tous les jeux Mario) qui fait plaisir à voir. Les animations sont fluides et bien jolies.
Question bande-son, c’est digne d’un orchestre. Les musiques sont sublimes et on se surprend à avoir laissé Mario se faire tuer simplement pour écouter le thème musical. Clin d’œil notamment à la musique de fin, pour laquelle les superlatifs me manquent. Les bruitages filent le même coton, comme Yoshi, par exemple, première aventure pour lui avec son célèbre cri.
Tout ceci accompagné d’une durée de vie presque infinie, car même si les 96 niveaux se torchent en une trentaine d’heures sans soluce (c’est tout de même très long) c’est un immense plaisir de refaire les niveaux, jusqu'à s’en lasser.
Mais alors, que reprocher à Super Mario World ? Ses graphismes peut-être, car même si ils ont assez bien vieilli, la Super Nintendo est capable de faire mieux. On peut également reprocher à SMW le fait que le mode pour deux joueurs ne soit pas plus complet, bien qu’il le soit déjà suffisamment. Dernier point négatif, comme je l’ai remarqué plus haut, la durée de vie n’est pas infinie, mais est-ce réellement possible ?
Une fois de plus, le maître Miyamoto nous a sorti une merveille, et cette merveille est purement et simplement un des meilleurs jeux de plate-formes de tous les temps !
Les plus | Les moins |
- Plein de nouveautés
- Une bande-son aux petits oignons
- Un gameplay irréprochable
| - Durée de vie pas tout à fait infinie
- Graphismes pouvant être meilleurs
- Jeu à deux peu développé
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Critère | Note |
Graphismes | 4/5 |
Sons | 5/5 |
Contrôle | 5/5 |
Durée de vie | 4/5 |
Note Finale | 18/20 |