Premier jeu où Wario a la vedette, Wario Land a marqué le début d'une série bien populaire. Étant la suite de la série Super Mario Land, on y retrouve des blocs à frapper, des pièces à récupérer, des plate-formes... En bref, tout ce qui a fait le succès de la série dont il est la suite. Alors qu'est-ce qui a bien pu le démarquer ?
Et hop ! Plage de l'île conquise !
Là où se trouve toute l'originalité du jeu, c'est que le personnage que l'on contrôle est le boss final du jeu dont il est la suite. Contrôler un méchant, ce n'est pas banal ! Et cela s'en ressent sur le scénario : exit les princesses à sauver ! Là, on pille carrément des pauvres pirates presque sans défense. En effet, Wario s'est infiltré sur une île dans laquelle se sont basés des pirates, et il a décidé de voler tous leurs trésors pour renflouer ses propres caisses. Un jeu moralement incorrecte, et donc indispensable.
Du oiseau grillé pour ce soir ?
Étant le cousin de Mario, on aurait pu pensé que la manière de jouer aurait été la même qu'avec ce dernier. Mais que nenni ! Wario a un genre bien à lui : il est bien plus brutal que son alter-ego rouge,bien moins délicat... Et donc bien plus drôle à contrôler ! Ici, on défonce à coups d'épaules nos ennemis, on les écrase, on les balance n'importe, on les explose contre les murs... Un véritable défouloir !
Sur qui vais-je bien pouvoir balancer cet ennemi... ?
Et cela est sans compter sur les multiples transformations de Wario. En mangeant une gousse d'ail, il devient Wario-Taureau et sa puissance est décuplée. Mieux, il peut même s’accrocher aux plafonds avec ses cornes ! Il peut également se tranformer en Wario-Avion, lui permettant de voler sur de courte distance... Utile pour esquiver les pièges au sol ! On compte également la transformation Wario-Dragon, permettant de cracher des flamme à volonté sur ses pauvres victimes...
Accroché au plafond !
Mais n'allez pas croire que le jeu est trop facile, loin de là ! Car malgré tous ces aspects, se faire toucher deux fois par les ennemis signifie une vie en moins, et donc l'obligation de se refaire tout le niveau en cours. Heureusement, il y a parfois des checkpoints cachés ci et là... Mais ils sont payants ! Pour les activer, il faut donner très gracieusement à une statuette dix pièces. Si on ne peut pas, le checkpoint nous passe sous le nez !
Et le vice a été poussé plus loin : pour certains niveaux, il faut également payer 10 pièces pour activer la sortie ! Si on n'a pas assez, on l'a dans le baba, et on doit absolument faire demi-tour pour récupérer les pièces manquantes... Tout simplement diabolique.
Zut, pas assez de pièces pour le checkpoint...
Rappelons-le, le but de la venue de Wario sur l'île aux pirates est de choper leurs trésors. Cette collecte des pièces un peu forcée est donc tout à fait logique et légitime. A la fin de chaque niveau, les pièces récupérées en trop sont stockées dans notre capital. A quoi cela peut-il bien servir ? Sans trop vous spoiler, la fin du jeu nous fais faire la connaissance avec un génie... Qui dit "génie", dit "vœu à exaucer". Et celui du jeu n'est pas gratuit ! En fonction de la somme versée, et donc de notre capital à la fin du jeu, ses pouvoirs seront plus ou moins puissants... Payer pour s'enrichir ? Un paradoxe étrange auquel Wario n'a pas peur de se livrer !
Et un trésor en plus, un !
Au final,
Wario Land se révèle être un jeu non seulement défoulant, mais également intéressant à jouer. Les nombreux passages secrets, les trésors à dénicher, les gros boss à abattre... Il regroupe tous les éléments d'un jeu excellent. Même les musiques et les graphismes n'ont pas si mal vieillis : j'ose vous rappeler que nous sommes sur GameBoy, l'époque du noir et blanc et des sons "bipeux". Mais ça reste pour autant toujours un plaisir de retrouver cette île aux pirates !
Une petite vidéo dans laquelle j'use et abuse de ma transformation préférée : l'avion !
Les plus | Les moins |
- C'est enfin nous le méchant !
- Un jeu vraiment original
| - Plus de transformations aurait été sympa
- Euh...
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Critère | Note | Commentaire |
Principe | 10/10 | Contrôler un méchant pour voler de pauvres innocents ? Perso, j'adore ! |
Graphismes | 8/10 | C'est que du noir et blanc, et pourtant on arrive à voir toutes les expressions de Wario. Et malgré les performances Game Boy, c'est pas complètement pixelleux. On ne va pas dire que c'est joli, faut pas exagérer, mais c'est très honnorable pour la console ! |
Maniabilité | 9,5/10 | Wario a pris la graine de son cousin et se manie admirablement. C'est une façon un peu différente de celle de Mario, mais pas moins intéressante, au contraire ! |
Bande son | 7,5/10 | Pour la console, c'est pas si mal, et on se surprend même parfois à fredonner quelques airs. Pourtant, c'est pas du grand art ! |
Durée de vie | 9/10 | Finir le jeu en lui-même est déjà assez long. Mais récupérer tous les trésors de l'île et obtenir le vœu ultime à la fin, c'est une autre paire de manche ! Et on n'hésite pas à y revenir, tant le système est accrocheur. |
Note Finale | 17,5/20 | Wario Land est un jeu incontournable. Si vous aimez le genre, c'est une hérésie de passer à côté. Sinon, essayez-le quand même car, malgré les similitudes, il s'éloigne beaucoup des Mario traditionnels... Et ce n'est pas pour nous déplaire ! |